Post scriptum N° 1789

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Je m’appelle Marianne, j’ai 16 ans

Je vis avec mes parents dans un  pavillon de Nogent

Papa  est au chômage  depuis  ses  50 ans

Maman s’épuise dans un job sous payé

Pour  une multinationale aux profits délocalisés

Je m’appelle Marianne et tous les jours au lycée

On m’assène que pour réussir il faut travailler

Mais  quand je vois  mon frère  sur-diplômé,

Pointer chaque jour au pôle emploi

Je ne peux plus croire qu’à ce que je vois

Je m’appelle Marianne et tous les jours à la télé

Je ne vois que la guerre et le désespoir

Je vois  tous ceux qu’on plonge dans le noir

Je vois la Terre asphyxiée se couvrir de sang

Pour satisfaire les profits des plus puissants

Je m’appelle Marianne et quand je marche dans la rue

 Ceux qu’on oublie sur le bord du chemin

Qu’on laisse crever sans  une  main tendue

Les yeux vides des visages fantomatiques

Me rappellent à quel point mon futur est hypothétique

 

Je m’appelle Marianne et à présent,

Je rêve d’un monde où la mer  cesserait d’être noire

Où l’on cesserait de mépriser le vivant

Où chacun partagerait les mêmes espoirs

Qu’ai je donc à perdre si ce n’est le désespoir ?

Je m’appelle Marianne, j’ai 16 ans

Et Demain, quand vous aurez  compris

Que je n’écoute plus vos jérémiades

Demain, si vous vous réveillez à temps

Ne me cherchez pas derrière les barricades

Car Je serais devant