Que du bonheur !

Moi qui suis peu fan de cinéma français, là j'ai été bluffée. Vraiment.

2 heures de rires et de bonne humeur avec tout plein de merveilleuses sensations...

Difficilement descriptible, en fait, car ce film là se regarde avec le cœur.

A tel point qu'à la fin , on se surprend à espérer que ce n'est pas déjà terminé, voire à vouloir le revoir immédiatement. 

Franchement, ça serait dommage de le louper car c'est une magnifique histoire d'amour et une fantastique leçon d'humanité.

A voir absolument donc si vous n'y êtes pas encore allés, ce film exceptionnel qu'est "Intouchables", servi par une magistrale interprétation de François Cluzet.

Je dis magistrale parce que, fascinée par son interprétation dans le film suscité, je suis allée voir sur la toile ce qu'il avait bien pu faire.

Oh bien sûr, je l'avais déjà vu dans "Ne le dis à personne",  mais le genre policier a souvent tendance à altérer les sensations tant l'esprit reste concentré sur le fil de l'intrigue qui est en train de se dérouler.

Du coup, j'ai opté pour "Les petits mouchoirs" de Guillaume Canet, autre film français (décidément..) vraiment formidable et avec une B.O. super cool.

Et je viens de m'apercevoir qu'au delà du talent du comédien , il y a vraiment chez François Cluzet une finesse et une sensibilité carrément hors normes qui le transforment en magicien des émotions. 

Bref...Que du bonheur......

Back to plastic bag

J'adore les gens qui, avec un peu d'idées, créent des trucs délirants, parfois à partir de n'importe quoi, en recyclant souvent ce qui ne nous sert plus ou dont l'absence ne nous manque pas, en donnant une seconde vie aux objets que nous avons délaissés et qui polluent notre environnement en s'empilant autour de nous en montagnes métalliques putrides .

Ils arrivent ainsi à transformer nos tristes paysages urbains en forêts déjantico-enchantées où l'on se promène alors le sourire aux lèvres et le regard émerveillé, avec l'impression de s'être soudain transformés en une Alice disjonctée au pays des poubelles.

N'en déplaise aux puristes qui s'accrochent à leurs définitions aseptisées vides d'objets, l'Art est partout, en chacun de nous. Il ne supporte aucune règle, aucun sens de direction. L'art n'appartient à personne car n'est pas un bien.

L'Art, c'est un état d'esprit, une invitation à partager. Qu'il amuse ou qu'il irrite, qu'on l'admire ou que l'on veuille le démolir, il plane , omniprésent,  autour de et en  chacun de nous.Intemporel, il est le vecteur universel des émotions terriennes.

Il n'y a pas de nombres ou chiffres pour quantifier l'Art puisqu'il y au moins autant d'arts différents que d'êtres vivants.

Perso, je suis très fan de ce que l'on appelle le street art , l'art urbain. Il est riche d'une multitude d'interactions et redonne vie et couleur aux desespérants et identiques paysages fantomatiques qui formatent aussi bien nos lieux de vies que nos états d'esprits. D'un coup, le triste béton sourit, le mur aveugle revoit, le froid métal s'exprime, le vide se remplit. C'est magique, non ?!?

Pas convaincus ? Moi si !

Et notamment par Joshua Allen Harris grâce auquel le sac plastique devient notre ami et nous transmet son message écologique.

C'est magique, non ?!?

Réalités virtuelles

Un univers que j'apprécie particulièrement : celui d'Erik Johansson, jeune photographe suédois qui excelle dans la manipulation de l'image et nous entraine dans les univers parallèles issus de son imagination. 

Parfois loufoques, parfois moqueurs,  ses créations naviguent entre la réalité et le virtuel avec, toujours, une dose de poésie qui fait toute la différence.

L'ensemble de ses réalisations est consultable sur son site : allt eller inget

 

 

 

Idiocracy

Un film de Mike Judge que j'ai adoré et que je recommande de toute urgence ...

Désignés pour une expérience d'hibernation top secrète qui doit durer un an, Joe Bauers , soldat à l'intelligence somme toute moyenne, et Rita , prostituée de bas étage qui pense négocier l'abandon des charges qui pèsent lourdement sur elle, se réveillent malheureusement 500 ans plus tard.
Pour découvrir que l'Humanité, au lieu d'évoluer, est devenue un ramassis de débiles profonds qui se gavent de malbouffitudes en jouant les larves devant des émissions de télévisions.
Et qui réalisent que coincés dans un monde où plus rien ne tourne rond , ils vont devoir trouver des solutions pour pouvoir en sortir.

Une satyre de la société pleine de clins d'œil que je trouve à la fois très drole et très effrayante. Oui effrayant car à bien y regarder, le monde que nous dépeint Judge n'est peut être déja plus une fiction.... Regardez le film et vous comprendrez...
A noter que ce film a été largement boycotté par les majors et autres lobbies financiers biens sous tous rapports....Forcément... Si les gens réalisaient avec un tel film qu'on les prend pour des cons, ça leur ferait perdre beaucoup de pognon...

Certains ont trouvé que ce film manquait de "réalisme" voire était complètement con... (Tiens au pif, prenons Miss S., sur la critique de laquelle je suis tombée complètement par hasard.... Miss S. trouve ce film complètement imbécile. Son film préféré est apparemment Hulk, version 2008.... Sur son blog, sa principale occupation c'est de raconter ses cuites et photographier les différentes couleurs de ses vomis....Ceci explique cela.....Aglagla....)
Et c'est ça qui me fait le plus peur en définitive. Regardez le film, vous comprendrez aussi pourquoi.

Parce que si certains n'arrivent pas à lire les messages cachés entre les lignes (je devrais dire les images), à voir les parallèles plus qu'évidents et réels de ce qui est dénoncé avec certains aspects de la société actuelle et qu'ils ne comprennent pas ce que Judge a voulu dire et montrer, c'est que ce qu'il a voulu dénoncer est déjà en train d'arriver....

Aglagla......

Appel d'air

Find more videos like this on www.truveo.com.

Une émission que j'affectionne particulièrement : C dans l'air, présentée par Yves Calvi.
Les sujets sont d'actualités, les invités toujours intéressants ( et même s'ils ne sont pas forcément d'accord, ils ont la courtoisie de laisser parler les autres et de les écouter, ce qui devient du luxe quand on pense au nombre d'émissions où le brouhaha et les engueulades finissent par devenir le mot d'ordre) et les débats menés avec un réel souci d'objectivité.
Un bon exemple de ce que peut être le journalisme télévisé: ni partisan, ni complaisant.
Une véritable bouffée d'oxygène dans un monde médiatisé où le premier financier qui a parlé doit absolument avoir raison.

Ci dessus , un des (nombreux) sujets traités par l'émission : l'énergie éolienne.
Où l'on apprend qu'elle ne peut être que complémentaire à d'autres énergies renouvelables. Mais où l'on confirme aussi que les inepties qu'on a pu entendre à leur sujet sont de purs fantasmes. Non l'éolienne ne provoque pas le cancer. Elle ne rend pas sourd non plus.
Contrairement au lecteur mp3 à écouteurs dont on fait la promo dans tous les médias. En oubliant de dire que les études ont démontré qu'une bonne partie des gamins d'aujourd'hui, qui écoutent leurs musiques à fond via ces écouteurs, sont devenus à moitié malentendants. Mais bon, ça rapporte du pognon, alors....(Petit aparté, histoire de dire que le diable n'est pas forcément là où on l'attend).

Cette émission est d'ailleurs intéressante à plus d'un titre car le débat a permis de mettre également en évidence un comportement typiquement français, le "ni oui, ni non " : on ne veut pas de centrales nucléaires, on veut des énergies propres. Mais une éolienne à 500 mètres de chez nous, on n'en veut pas non plus. Il va quand même falloir se décider un jour et arrêter de vouloir le beurre , l'argent du beurre et le Q de la crémière.

Quant au bruit , argument des détracteurs du système éolien... Honnêtement, moi j'ai été me mettre au milieu d'un champ d'éoliennes en Suède. Je n'ai entendu qu'un léger "Woosh, Woosh " qui était moins bruyant que le vent. Donc on pourra me dire ce que l'on veut, le premier qui me sort cet argument stupide prouvera qu'il est de mauvaise foi, tout simplement.

Beurk !

Aujourd'hui, un petit extrait en français de "Super Size Me ", documentaire du journaliste Morgan Spurlock, sorti en 2004 en France.

Un reportage très édifiant sur la "malbouffe" où le journaliste a voulu tester les conséquences sur la santé d'un gavage journalier chez Macdonald. Il a d'ailleurs failli en crever.

A voir de toute urgence (la version intégrale en anglais ici pour ceux qui maitrisent la langue), surtout si vous allez encore innocemment avec vos enfants gouter aux joies du happy meal.

Il faut savoir qu'après la sortie du film, le grand chef Ronald a retiré de la vente son hamburger "Supersize" et a commencé à proposer des menus "allégés".

En niant toute relation entre le film et sa nouvelle politique commerciale....

Sacrée coïncidence, hein.....

Everybody is an addict

Nouvelle rubrique que j'ajoute à ce blog, relative aux films que j'ai apprécié.

Pour ouvrir le bal, un film que j'ai adoré mais... Oui , il y a un mais... Il est super dur à regarder.

Ce film, c'est "Requiem for a dream" de Darren Aronofsky.

Adapté du roman de Hubert Selby Jr "Last exit to Brooklyn"(que l'on voit d'ailleurs dans le film), ce film raconte la longue descente aux enfers d'Harry et Marion, deux amoureux paumés dans une vie de merde sans issue qui essaient de s'en échapper par le biais des paradis artificiels. Et la vie de Tyrone, leur pote.

Mais le film raconte aussi parallèlement la vie de cauchemard de Sara, la mère d'Harry, qui, cloisonnée dans sa solitude , tente de s'échapper de son ghetto intérieur créé par une société de consommation omniprésente et qui devient accro à la télévision et aux médicaments de régimes.

Deux mondes parallèles , deux addictions différentes. Pour un résultat somme toute peu différent.... Aliénation ou folie, peu importe, la liberté de choix reste plus que précaire.

Aucune pitié pour le spectateur, aucun faux semblant, ce film nous plonge dans le chaos d'une vision cruelle mais malheureusement bien réelle . Il n'est pas là pour nous distraire en prenant garde de ne pas trop nous indisposer. Non , il nous balance à la gueule toutes les vérités qu'on essaie de nous faire oublier.
On n'en ressort pas indemne tant au niveau du choc visuel que de la grande baffe que l'on reçoit au cerveau. Parce qu'au delà des images, au delà du thème principal , ce film parle de la vie.
De la votre, de la mienne, de celle de votre voisin.

Nous ne sommes pas tous des drogués au sens stupéfiant du terme. Mais on tente tous , chacun de notre façon, d'atteindre un meilleur illusoire qui nous est insidieusement infusé dans les neurones par ceux qui maitrisent les rouages de la communication . Et qui nous font croire à un bonheur standard accessible à tous quelque soit la situation.
Parfois, à courir vers un rêve qui n'est qu'espoir, on passe à coté des vrais bonheurs et on plonge dans un pur cauchemard.Car le terme de bonheur n'est pas forcément synonyme de liberté et le plus souvent, dans nos sociétés, il est l'alter égo de la dépendance. Aux régimes ,aux médicaments, à l'argent, au regard des autres, à la télévision et que sais je encore...
Voilà en quoi surement nous sommes tous des drogués, pour vouloir calmer nos souffrances parfois inconscientes à grandes louches de sentiments de satisfaction.

Requiem for a dream est un pur chef d'oeuvre qui donne matière à réflexion...
Filmé de main de maitre, servi par des vrais acteurs et accompagné d'une excellente b.o. dont le magnifique "Lux Aeterna" de Clint Mansell que l'on peut entendre dans la bande annonce ci dessus, il est à voir absolument avant de casser sa pipe....